Comment bien choisir son écran interactif ?

Yellow
13 min readNov 24, 2020

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Par Dick Lantim, CEO @ Yellow

Les écrans tactiles interactifs de grandes tailles sont devenus un outil indispensable pour changer la dynamique des réunions. Placés dans une salle de réunion, de visioconférence, dans un espace de créativité ou dans un open space, ils permettent de partager des informations plus facilement, de fluidifier les échanges et de faire participer tous les collaborateurs. Le tactile supprime les barrières à la prise en main car on est tous habitués à toucher les écrans pour interagir.

Cet engouement pour les écrans tactiles s’est même accéléré en 2019, avant d’être freiné par la COVID-19, puis de repartir en cette fin 2020. Cela s’explique en partie par le coût des écrans de taille moyenne qui a énormément chuté. Quant aux écrans de grandes tailles dont le tarif était exorbitant, on les trouve maintenant à des coûts très raisonnables, permettant ainsi leur adoption en masse.

Quel que soit l’usage, il est indispensable de bien choisir son écran pour ne pas se retrouver avec des utilisateurs qui ne s’en servent que pour projeter leur PC. Ou pire, qui ne l’utilisent pas. Si un écran est identifié comme étant tactile mais que ses qualités ne sont pas à la hauteur de l’usage attendu, l’utilisateur va instantanément ressentir de la frustration et rejeter le matériel. Par exemple, si celui-ci veut faire des dessins techniques mais qu’il est impossible de faire rejoindre sereinement deux traits, l’écran sera vite mis de côté.

Dans cet article, je vous propose de partager mon expérience (+10 ans !) dans l’univers des écrans afin de vous aider à faire le bon choix. Le prix sera bien sûr un critère important, mais il ne devrait être considéré qu’après avoir validé quelques critères en fonction de son usage, c’est pourquoi j’en parlerai en dernier.

Quels critères pour mon usage ?

J’ai identifié 12 critères à prendre en compte lorsqu’on évalue un écran tactile. Bien entendu, en fonction de l’usage que l’on souhaite, ces critères n’auront pas la même importance. Malgré tout, je considère que certains d’entre eux devraient être considérés dans tous les cas. Je les ai donc classés selon leur niveau de priorité.

1. Taille de la dalle
2. Résolution de la dalle
3. Réactivité et précision de la reconnaissance tactile
4. Différenciation entre le doigt, la main et le crayon
5. Nombre de points de contacts
6. Connectivités disponibles
7. PC dédié ou intégré ?
8. Pied
9. Technologie de reconnaissance tactile
10. Avec ou sans bordure
11. Association d’écrans
12. Prix

Priorité 🔥🔥🔥

Taille de la dalle 📐

Dans les dimensions des grands écrans tactiles, la taille 55'’ est le minimum requis pour un usage convenable debout, en petit groupe. La taille moyenne se situe vers le 70'’ ou le 75'’ et les très grandes tailles au dessus des 80'’.

Bien entendu, la profondeur de la salle où est destinée à être placé l’écran est un critère primordial. Si vous n’avez pas de contrainte de place, l’utilisation en simultanée par plusieurs personnes est-il un usage important pour vous ?

Voici quelques retours d’expérience :

  • Si vous êtes principalement seul et ponctuellement en petits groupes, un écran 55'’ voir 65'’ sera largement suffisant.
  • Si vous êtes plutôt en petits groupes (5–6 personnes), choisissez un 70'’ ou 75'’.
  • Si vous êtes souvent nombreux dans la réunion, alors il faudra vous orienter au minimum sur un écran de taille 80'’. À partir de cette taille, 2 ou 3 personnes peuvent être en face de l’écran sans trop gêner la vision des éléments affichés aux autres personnes assises un peu plus loin.

S’il ne fallait en choisir qu’une, la taille passe partout est le 75'’.

Résolution de la dalle 🔍

La résolution est le nombre de pixels visibles sur l’écran. Le nombre de pixels va de pair avec le DPI, c’est-à-dire la densité de pixels par inch. Il ne sert à rien d’avoir une grande dalle avec une faible résolution, donc un faible DPI. Ce facteur est d’autant plus important que vous êtes presque le nez collé à l’écran. D’ailleurs il faut aussi penser à régler la luminosité de l’écran afin de ne pas éblouir les personnes proches.

Sur le marché, il existe actuellement des écrans en résolution Full HD et 4K, quelle que soit la taille de l’écran. Cependant, comme les constructeurs de dalle ne fabriquent plus que des dalles 4K, les modèles full HD devraient disparaître petit à petit.

Je vous recommande de vous équiper d’un écran 4K (quelle que soit la taille choisie). L’expérience visuelle sera plus agréable et vous ressentirez moins de fatigue oculaire.

Réactivité et précision de la reconnaissance tactile 👉

La réactivité de l’écran tactile est primordiale pour une bonne expérience et une adoption immédiate par les utilisateurs. Imaginez un écran qui afficherait 5 secondes plus tard le trait que vous avez dessiné. Rien ne vous paraîtra naturel et vous percevrez l’écran comme étant une contrainte. De même, si vous touchez à un endroit mais que le contact semble être à coté, vous ne retoucherez plus jamais l’écran.

Mais heureusement, grâce aux technologies utilisées actuellement, ces problèmes de précision et de détection du contact deviennent rarissimes. Aujourd’hui, la précision est telle qu’il n’est même plus nécessaire de calibrer la reconnaissance tactile.

Un écran tactile doit être réactif et permettre un usage amusant des applications utilisées. Le déplacement des objets doit être fluide et l’écriture synchronisée au déplacement du stylet.

Différenciation entre le doigt, la main et le crayon 👆✊✏️

La raison même d’un écran tactile est de détecter les contacts sur la surface de l’écran. Mais selon la technologie utilisée, les écrans tactiles peuvent différencier la nature du contact, voir anticiper un contact avant qu’il arrive sur la surface de l’écran. Les plus avancés détectent même la forme exacte du contact sur la surface de l’écran.

Mais plus couramment, c’est la taille du contact qui est utilisée pour faire la différence entre les doigts, la paume de la main et un stylet. Il est alors possible de proposer une expérience utilisateur naturelle proche du tableau blanc conventionnel, favorisant ainsi l’adoption du matériel.

En effet, la forme du contact n’est pas exploitée, seule la taille du carré contenant le contact est remontée. Ainsi on considèrera qu’un contact compris dans un carré entre 4mm et 10mm est un doigt, alors qu’un contact plus petit sera considéré comme étant un stylo et plus grand comme étant la paume de la main qui elle-même sera interprétée comme étant une gomme. En fonction des choix du constructeurs, soit ces tailles sont remontées afin d’être exploitées directement par les logiciels, soit des événements spécifiques sont remontés au système d’exploitation. Par exemple, Windows dispose des événements touch pour un doigt, stylus pour le stylo et inverse stylus pour la gomme.

Quelles conséquences pour l’utilisateur ? Le fait de remonter des événements compréhensibles par le système d’exploitation permet par exemple que vous puissiez annoter directement un document Microsoft Office en utilisant un stylet reconnu par l’écran. Sans cette analyse du système, il revient à l’utilisateur de préciser dans la suite Microsoft Office si les doigts manipulent ou écrivent. On perd alors le côté naturel.

Mais une des contraintes de cette gestion par le système est que souvent, l’écriture ne peut se faire qu’avec un seul stylet à la fois. Résultat, pendant que la personne écrit, tous les événements tactiles sont bloqués empêchant par exemple une autre personne de déplacer des objets tout en écrivant sur l’écran. On perd alors la liberté que chaque utilisateur puisse travailler simultanément sur l’écran (si le logiciel était capable de le gérer).

Sauf si l’usage de l’écran est exclusivement dédié à la suite Microsoft Office, mon conseil est de vous orienter plutôt vers un écran remontant la taille des contacts (sans interprétation par le système). Si un logiciel gère l’interaction simultanément de plusieurs utilisateurs sur l’écran, vous pourrez alors bénéficier de cette caractéristique.

Nombre de points de contacts 🖐

Depuis qu’on a des smartphones, certaines gestures sont devenues naturelles comme le zoom à deux doigts. L’usage est trés connu, mais on ne se pose pas la question de savoir si l’écran supporte 1 ou plusieurs points de contacts. Pourtant, certains écrans prônent fièrement le fait de disposer de 10, 20, 30 voire 50 points de ne contacts. Est-ce superflu ?

À première vue, on pourrait dire oui… La plupart des utilisateurs interagissent le plus souvent avec un seul doigt (à part pour zoomer). Mais sur un grand écran, le rapport avec les objets affichés n’est pas le même. Tout est plus grand et une certaine affordance nous conduit à utiliser plusieurs doigts en pensant y mettre plus de force.

De plus, si le logiciel souhaite proposer une expérience naturelle, il doit prévoir qu’un utilisateur puisse utiliser tous ses doigts pour se déplacer dans un document à l’écran. Si le système ne supporte que 2 points de contacts, le système de reconnaissance risque de se figer si l’utilisateur pose un 3ème doigt.

Plus l’écran supporte de points de contact, plus les logiciels pourront proposer une interaction libre et naturelle. Plus le logiciel est pensé pour être utilisé par plusieurs utilisateurs simultanément, plus vous aurez besoin de points de contacts afin de ne pas bloquer leur expérience. Un nombre de points de contacts important n’est donc pas superflu.

Mon conseil est de disposer d’au moins 10 points de contacts sur un écran de petite taille (jusqu’à 55'’) et de 20 points de contacts ou plus sur un très grand écran (plus de 75'’).

Priorité 🔥🔥

Connectivités disponibles 🔌

Les connectiques classiques équipant un écran tactile sont les entrées vidéo HDMI ou/et DisplayPort et les prises USB pour le tactile. En effet, il faut une prise USB pour chaque port HDMI afin que l’on puisse passer d’une source HDMI à une autre et s’assurer que le tactile est bien associé à la source vidéo affichée.

Les entrées DiplayPort garantissent une très bonne qualité de l’image. Quant aux prises HDMI, il convient qu’ils soient au moins de la version 2.0 et que les câbles utilisés soient bien compatibles 4K afin d’obtenir une fréquence d’affichage au moins égale à 59 hertz. En dessous de cette fréquence, l’affichage et les interactions seront très lentes.

Certains nouveaux modèles équipent maintenant leurs écrans de prise USB C. L’avantage est que vous aurez besoin que d’un seul câble pour avoir l’image du PC et le tactile. Mais assurez-vous d’abord de disposer de PCs avec une prise USB C 😉

Certains écrans proposent aussi une extension USB pour déporter le port USB d’un PC en façade, pratique pour donner accès à un port USB si le PC dédié à l’écran est intégré dans un meuble et peu accessible.

Quelques rares écrans proposent aussi une sortie HDMI et une connexion Internet. Grâce à la prise HDMI, le contenu affiché à l’écran peut être rediffusé facilement quelle que soit la source vidéo en entrée. C’est une extension capitale si vous souhaitez déporter l’affichage de l’écran sur un système de broadcast.

Pour résumer, assurez-vous que l’écran dispose d’au moins 3 sources vidéo et que les prises soient facilement accessibles si elles sont destinées à être utilisées par différentes personnes.

PC dédié ou intégré ?

On trouve de plus en plus d’écrans équipés d’un PC dédié avec un OS léger type Android, avec un certain nombre d’applications (tableau blanc, navigateur, lecteurs vidéo, etc.). L’avantage de ces modèles est de permettre une utilisation autonome de l’écran pour des usages simples. Mais attention quand même. Les outils pré-installés deviennent vite limitatifs comparés à ceux proposés par un PC conventionnel.

Certains modèles proposent un slot destiné à recevoir un PC intégré (OPS) dans l’écran. Plus besoin de le camoufler dans un meuble. Mais le gros avantage est de n’avoir qu’un seul bouton pour allumer et éteindre tout le système. Mine de rien, c’est un confort inestimable pour les utilisateurs. On ne stresse plus devant un écran noir où on essaie de comprendre si cela est dû au PC éteint, si la source vidéo est bien connectée ou tout simplement si l’écran est allumé.

Si l’usage du PC intégré est pratique, il convient quand même de vérifier que les modèles proposés sont bien compatibles pour un usage en 4K, surtout avec Windows. Si le problème est maintenant reconnu par les constructeurs de matériels, ce n’était pas le cas des modèles en 2019. Pour être plus clair, la carte graphique doit vous permettre de sortir une image 4K avec une fréquence de 59 hertz.

Les modèles avec un PC intégré facilite l’usage d’un écran tactile en “libre-service” et donne beaucoup plus d’autonomie à l’usage de l’écran. Bien valider leur compatibilité avec un affichage en résolution 4K.

Pied

Si l’écran n‘est pas dédié à une salle (accroché au mur), le pied avec roulettes vous sera très utile pour le déplacer à travers votre espace de travail. Souvent, le constructeur vous en proposera un, mais vérifiez bien certains critères :

  • Assurez-vous qu’en plus de bien maintenir l’écran, celui-ci ne bouge pas latéralement. Certains pieds, pour être le plus discret possible, utilisent une structure fine. Résultat : les contacts non centrés sur l’écran provoquent une oscillation de celui-ci et l’usage devient alors très pénible (surtout s’il y a 2 utilisateurs).
  • Attention aussi à l’empattement au sol. Trop de pieds ont une structure au sol assez prononcée. Du coup, les utilisateurs concentrés sur l’écran peuvent trébucher facilement.
  • Attention aussi à l’empattement au sol. Trop de pieds ont une structure au sol assez prononcée. Du coup, les utilisateurs concentrés sur l’écran peuvent trébucher facilement.

Le pied idéal est un pied avec un empattement faible au sol, disposant de roues intégrées et d’un moteur pour régler la hauteur de l’écran.

Priorité 🔥

Technologie de reconnaissance tactile

Il existe aujourd’hui principalement deux technologies qui équipent les écrans tactiles du marché : à base de rayon infrarouge et à base de fils capacitifs. La détection des contacts à base de caméras ou de balayage laser a été abandonnée par manque de précision.

La technologie capacitive est celle qui équipe nos smartphones. Vous la côtoyez donc tous les jours et appréciez sa réactivité et sa précision. On peut donc penser que c’est aussi le cas sur de grands écrans tactiles. Malheureusement (à part de rares modèles), le gain en réactivité et en précision n’est pas flagrant par rapport à des écrans infrarouge.

Pour atteindre la même précision qu’un smartphone, un écran capacitif de grande taille devrait disposer d’un maillage assez serré des fils électriques dans le verre. Plus la taille de l’écran est grand, plus le maillage est important, ce qui impact automatiquement le prix de l’écran.

À l’inverse, les LEDs infrarouges ne sont pas coûteux. L‘augmentation de la taille de l’écran rajoute certes des LEDs, mais l’impact sur le prix est négligeable. Il est alors facile de balayer la totalité de l’écran sans aucune zone d’ombre.

En 2020, les écrans à base de technologie infrarouge sont complètement compétitifs, voir supérieurs à ceux utilisant la technologie capacitive. Elle offre même la possibilité de détecter la forme qui entre en contact avec l’écran. Ceci est principalement utilisé pour différencier les doigts, la paume de la main et le stylet.

Avec ou sans bordure 🖼

Un changement majeur depuis 2 ans est la possibilité de faire passer l’infrarouge directement dans le verre de l’écran supprimant ainsi le cadre habituellement posé par-dessus l’écran. Non seulement ce cadre est disgracieux, mais les contacts sont détectés avant même qu’on ne touche réellement l’écran (dès la coupure du faisceau, à quelques millimètres au-dessus de la surface de l’écran).

Le balayage des rayons infrarouges dans le verre a été démocratisé par Flatfrog dont la technologie équipe maintenant la plupart des écrans du marché. Cette technologie est très fiable. Seuls les rayons de soleil tapant directement sur l’écran peuvent nuire à son utilisation.

Au-delà de l’effet esthétique, il faut reconnaitre qu’il est plus simple de nettoyer un écran sans bordure et celui-ci ne craint pas les gouttelettes d’eau (on ne sait jamais).

Je conseille les écrans infrarouge sans bordure pour la simplicité de la technologie et leur performance. Ils sont aussi plus robuste car moins sujet à des casses physiques.

Association d’écrans 🖥️🖥️

Avec la baisse des prix, l’idée d’en mettre plusieurs écrans côte à côte refait son chemin. D’autant plus que des systèmes d’exploitation tel que Windows 10 savent correctement gérer le tactile sur plusieurs écrans simultanément.

Si vous avez ce type de besoin, il convient non seulement de privilégier les écrans sans bordure, mais aussi ceux disposant de la plus petite marge possible. Une marge de 2mm produit un écart de 4mm entre deux écrans mis côte à côte. Pour une visualisation de l’affichage à distance, cette séparation ne sera pas perceptible. En revanche, à 20 cm de l’écran, l’écart vous sautera aux yeux. De plus pour la constitution d’une grande surface tactile, considérer aussi la rupture physique produit entre deux écrans.

Évitez les systèmes propriétaires des constructeurs de jointure virtuelle de l’affichage qui sont rarement pérennes et prévoyez une très bonne carte graphique pour une bonne expérience visuelle et tactile.

Esthétisme 🌼

Les goûts et les couleurs sont divers dans la nature et l’esthétisme ne va pas forcément de pair avec les capacités de l’écran. C’est la raison pour laquelle l’esthétisme ne devrait pas être un critère important dans votre choix. Si l’écran est beau mais inutilisable, autant mettre un tableau d’artiste dans votre salle.

À qualités égales, l’esthétisme peut entrer dans le cycle de décision. Sinon, ce critère ne doit absolument pas guider votre choix.

Et le prix dans tout ça ? 💰

C’est souvent le critère numéro UN et je comprends que cela pèsera dans votre choix. Mais identifiez d’abord vos besoins et recherchez ensuite l’écran qui colle le mieux avant de considérer le prix. D’autant plus que le prix est très variable selon les constructeurs.

Par exemple, pour un budget de 2000€, certains constructeurs vous présenteront des écrans 55'’ et d’autres des écrans 70'’. La fourchette de prix pour les écrans 55'’ va de 1000€ à 7000€. Pour un écran 86'’, on se trouvera dans une fourchette de 5000€ à 25 000€. Et pour une fois, le prix le plus cher n’est pas gage de qualité.

Pour conclure, faîtes d’abord un état de vos usages, besoins en termes de taille d’écran, de résolution, du nombre de points de contact, de la réactivité souhaitée, etc. Cela fera un premier filtre sur les écrans candidats. Et enfin, renseignez-vous sur les différents tarifs en vigueur sur le marché, comparez et faites votre choix.

Dick Lantim, CEO @ Yellow

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